Pâques (prédication du dimanche de Pâques)
Jean 20:1-9
(Pâques 2025)
Les récits des quatre évangélistes sur la résurrection varient ou se complètent.
Mais il y a une certitude concernant les femmes qui suivaient Jésus : elles sont restées jusqu’au bout de la nuit, vivant la crucifixion, la mort et l’enterrement de de leur Maître.
Le lendemain, elles furent les premières au tombeau.
Elles étaient un modèle d’attachement et de fidélité en Jésus
Même si elles doutaient de la résurrection de Jésus, elles s’attachaient à leur Maître, en la personne de Jésus.
Il fut celui qui se disait Fils de Dieu, un modèle d’amour (pour tout le monde, y compris les ennemis), une manifestation de Dieu, et celui qui a enseigné :
le Royaume des cieux,
le pardon,
la justice du cœur,
l’humilité et le service envers les autres,
la foi qui peut soulever une montagne,
le rejet de l’hypocrisie religieuse,
le détachement des richesses,
la paix,
la vie éternelle par la foi en Lui.
...
Les femmes étaient un modèle d’attachement et de foi envers ce qui allait se passer
Leur foi, en ce moment-là, leur faisait croire que Jésus avait disparu physiquement, mais elles Lui faisaient confiance pour la suite.
Ce qui rappelle la foi de ce prêtre d’un film qui s’intitule « Le Tombeau »: on lui a fait croire qu’on avait retrouvé le corps du Christ. Il a alors répondu que, quelles que soient les preuves qu’on lui présenterait, sa foi conclurait toujours que Jésus reste son Maître et Sauveur.
La situation que vivaient ces femmes avant d’arriver au tombeau est souvent à l’image de ce que nous vivons.
Jésus nous paraît souvent lointain, silencieux, impuissant, quand les soucis, les angoisses, les déceptions ou les souffrances nous en persuadent.
Mais, comme les femmes, même dans ces situations – et surtout dans ces situations – attachons-nous au Seigneur.
Nous, chrétiens du 21ᵉ siècle, nous avons la grâce de vivre dans un contexte de liberté religieuse, avec la Parole de Dieu à portée de main, ainsi que la vie de l’Église.
Tout cela nous rappelle les promesses de Dieu pour chaque situation difficile.
Nous vivons avec ce Jésus, certes invisible à nos yeux, mais qui se révèle de manière évidente à celui qui croit :
« Parce que tu m’as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n’ont pas vu, et qui ont cru ! » Jean 20:29
Jésus nous est invisible, et parfois, nous sommes convaincus qu’Il est absent lorsque nous traversons des difficultés. Mais Il dit :
« Ne crains pas, crois seulement. » Marc 5:36
L’épître aux Hébreux (11:1) nous enseigne que « la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas. »
Autrement dit, croire le Seigneur c’est saisir comme réel et déjà accompli le secours qu’Il prépare pour nous.
Elles sont passées de l’obscurité à la lumière
Ces femmes ont eu le courage de sortir alors qu’il faisait encore nuit, grâce à l’amour et à l’attachement qu’elles avaient pour le Seigneur.
Elles vivaient sûrement cette promesse de l’Écriture :
« Ne crains rien, car je suis avec toi ; Ne promène pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu ; Je te fortifie, je viens à ton secours, Je te soutiens de ma droite triomphante. » Ésaïe 41:10
Et elles se souvenaient sûrement de cet enseignement de leur Maître :
« Mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé. » Matthieu 24:13
Un salut pour cette vie, mais aussi le salut de l’âme.
Et il y aura sûrement le salut, parce que Jésus est vivant.
Souvent, notre cheminement avec le Seigneur est comparé à un passage dans un tunnel : un moment dans l’obscurité plus ou moins long, mais qui conduit à la lumière.
C’est exactement ce que vivaient ces femmes : elles marchaient dans l’obscurité, mais au bout du chemin, il y avait la lumière — la pierre était roulée et Jésus était vivant.
Et c’était la fête !
Elles allaient probablement au tombeau à reculons… mais elles sont reparties en courant, pleines de joie !
C’était la fête parce que Jésus est revenu !
Le plus dur dans un deuil, c’est l’absence définitive de l’être cher.
Mais là, Jésus est vivant, et Il sera de nouveau présent dans leur vie — physiquement pour un temps, et en Esprit pour toujours.
Parce qu’Il est ressuscité :
C’est la fête pour nous aussi par Sa présence
« Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » Matthieu 28:20b
Oui, par Son Esprit, Il ne quitte plus ceux qui croient en Lui.
Il nous apporte encore aujourd’hui tout ce qu’Il a déjà apporté aux disciples jadis quand :
Il a pleuré avec Marthe et Marie,
Il a guéri la belle-mère de Pierre,
Il a enseigné, encouragé, calmé la tempête…
C’est la fête parce que Jésus a vaincu tous ses ennemis et les nôtres :
ceux qui L’ont tué, le Monde,
les puissances spirituelles mauvaises.
« Après avoir détruit toute domination, toute autorité et toute puissance. » 1 Corinthiens 15:24b
« Dieu, en effet, a tout mis sous ses pieds. » 1 Corinthiens 15:27
« La mort a été engloutie dans la victoire. » 1 Corinthiens 15:54
La dernière parole de Jésus sur la croix prend alors tout son sens : « Vita » ou « Tout est accompli ! »
Et désormais :
« Tout est possible à celui qui croit. » Marc 9:23
C’est une parole de Jésus, et elle est valable pour chacun de nous.
Quand nous comptons sur Lui et que nous Lui faisons confiance, nous ne serons jamais déçus.
Il manifeste Sa gloire dans nos vies, Il répond à nos prières, parce qu’Il est vivant et présent !
Pâques est donc la plus grande des fêtes chrétiennes. À Madagascar d’ailleurs le lundi de Pâques est vraiment une institution !
Mais alors,
Pourquoi la fête ne dure-t-elle pas ?
Jésus n’est plus six pieds sous terre, Il est vivant, Il entend nos prières, et Il est prêt à agir pour nous secourir.
La plupart des chrétiens meurent de soif alors qu’ils vivent près d’une source d’eau vive, et que Dieu est capable de faire infiniment plus que ce qu’ils n’osent jamais imaginer (Éphésiens 3:20)
Souvenons-nous : comme les femmes disciples de Jésus, attachons-nous à Lui.
Jésus n’a-t-Il pas enseigné :
« Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée.
C’est le premier et le plus grand commandement. » Matthieu 22:37-38
L’aimer, parce qu’Il nous a aimés le premier, et parce que c’est notre voie de salut, pour cette vie et pour l’éternité.
L’aimer, c’est être toujours avec Lui.
L’aimer, c’est lui donner la priorité dans notre vie, dans nos choix, dans nos prises de décisions.
L’aimer, c’est attendre patiemment et avec confiance Son secours.
Et au bout, il y a la vie.
Conclusion :
Notre foi peut être faible, et nous pourrions nous sentir indignes, devant Dieu ou devant les autres.
Mais attachons-nous à Jésus, et nous verrons : ce sera une vie de triomphe et de fête, même au milieu des épreuves de ce monde.
Et, comme les femmes se sont pressées d’annoncer la résurrection, devenant ainsi les premiers évangélistes, acceptons nous aussi d’être les envoyés de Jésus, et de proclamer la Bonne Nouvelle autour de nous.
Montrons, par notre témoignage, notre attachement au Seigneur, qui nous permet de vivre une vie de fête avec Le Réssuscité !
Pasteur Hanta Raveloarimanga (Pâques 2025)